Appel à vos souvenirs …

Connaissez-vous le nom de ces graines ?

photo Jadette SALVA (nov.2025)

Non ???

Je vous donne un indice :

Ce sont les fruits d’un arbre qui pousse autour de la MÉDITERRANÉE.

Les graines sur cette photo, proviennent d’un arbre de notre village d’ ALGÉRIE. Elles dormaient dans un coin du placard où sont regroupées les archives de l’ AMICALE.

Est-ce qu’elles « vous parlent  » comme disent mes amis sétois !

Toujours pas trouvé ?

Deuxième indice :

Je peux ajouter, que ce ne sont pas des noix ! ni des châtaignes grillées! encore moins des petites figues sèches !

Alors ? Vous donnez votre « langue au chat » ?

Ces graines, nous les appelions des NOIX de SAPINDUS. Les fruits du sapindus contiennent une à trois noix et murissent en automne.

Quelques-unes de ces noix proviennent d’un arbre, le SAPINDUS, qui poussait dans la cour de la maison de mon oncle. La principale qualité de cet arbre, en plus de nous offrir, en été, une ombre appréciable, était le « pouvoir  » de ses noix à coques très dures qui n’étaient pas comestibles, mais qui moussaient lorsqu’on les frottait l’une contre l’autre dans une bassine d’eau. Les noix de SAPINDUS avaient les mêmes propriétés qu’une … « savonnette » . Enfants, nous prenions une de ces billes et nous allions laver nos mains sous l’eau du robinet. À notre grande joie, elles moussaient comme du savon.

Les noix de SAPINDUS, appelées « NOIX DE LAVAGE« , étaient d’utilité réduite. On ne s’en servait que pour laver du « petit de linge » ou du « linge délicat ». Trois ou quatre noix dans de l’ eau chaude et vous aviez là une eau savonneuse prête à l’ emploi.

«Bof ! Un gadget, ces noix !» m’ont rétorqué mes jeunes.

C’est vrai !

C’est vrai maintenant !

Mais en ALGÉRIE, dans les années 45, pour laver le linge, nous n’avions pas le choix. Vous ne risquiez pas de trouver des poudres genre OMO, PERSIL ou ARIEL. Il y avait bien le gros cube verdâtre de savon de Marseille. Encore fallait- il en trouver!….Alors pour laver notre linge, nous avions ces noix de SAPINDUS, et l’eau des lavoirs .

Et vous pensez sans doute, comme mes enfants, que ces noix étaient un gadget ? Alors je vais vous rapporter une conversation que nous avons eu entre amis, il n’ y a pas si longtemps. J’ai posé la question à toutes ces dames d’âges différents :

« Connaissez vous les noix de SAPINDUS ? » Suivie d’une courte explication.

« Jamais entendu parler ! » fut la réponse générale.

Mais l’ une d’entre-elles m’ a dit :

« Attendez, je me suis servie de ces graines ! Je ne connais pas le nom. Mais un moment dans ma vie, je me sentais écolo à fond, et pour laver mon linge, on me proposa dans une boutique spécialisée, un petit sac contenant trois ou quatre graines. Je mettais le sac avec ses graines dans la machine à laver. J’ai pu faire ainsi deux ou trois lavages. C’était valable ! »

La conversation s’est arrêtée là !

photo Jadette SAZLVA (nov.2025)

Donc cela confirme : je ne dis pas de bêtises. Ces noix de lavage ne sont pas des gadgets ! Vos grands mères, comme cette jeune dame, n’ont pas persévéré. A la première occasion, elles ont laissé tomber ce mode de lavage pour une autre méthode plus pratique pour elles. Elles ont fabriqué le savon qu’elles ne pouvaient avoir. Fabrication toute artisanale où les noix de SAPINDUS n’intervenaient plus. Je me souviens encore de ces journées « spéciales savon ». J’essayais toujours de me trouver dans les parages de la buanderie lorsqu’on le fabriquait . Je ne sais combien de fois je fus mise à la porte :

« Va jouer dans la cour ! »

Mais je revenais assister à ce travail en famille qui me fascinait. La buanderie était spécialement réservée à cet usage. La cheminée, noircie pas les multiples préparations, occupait tout un angle de la pièce. Dans un chaudron posé sur un trépied, cuisait un mélange d’eau, de graisse de porc et de soude caustique, que l’on touillait avec une grande cuillère en bois. Le tout mijotait allègrement diffusant une odeur pas très agréable, je dois l’avouer. Les femmes s’activaient, surveillaient ou alimentaient le feu. Bref ! Une vraie fourmilière où chacune bavardait de plus belle.

Quand le mélange avait atteint la texture homogène, elle était versée dans des moules en fer genre moule à cakes, mais très longs et étroits , où elle finissait de se solidifier en se refroidissant .

Les barres de savon étaient prêtes. On les démoulait. Il suffisait alors de les découper au couteau, en tranches de deux ou trois doigts d’épaisseur, et nous avions là de beaux morceaux de savon qui serviraient pour les lavages futurs de toute la famille. Pour clore ce tableau, je me souviens d’une lessiveuse en zinc posée sur un tabouret, de sa planche à laver en bois, et des fastidieuses séances de lavage.

photo Jadette SALVA (nov. 2025)

Pas de sourires ironiques, s’ il vous plaît ! Sachez que c’est au lavoir que vos grands mères allaient laver leur linge !

Carte postale tirée du site de l’amicale du Rio Salado.

Bon ! Allez vous laver les mains, il y a des noix de SAPINDUS sur le lavabo. Je vous offre un café. Je viens de moudre les grains. Il est encore dans le tiroir du moulin à café. Versez- le dans le filtre de la cafetière. Je verserai l’eau chaude doucement. Et voilà ! Avec sucre ou sans sucre ? Mince ! J’ai oublié de couper des morceaux dans ce pain de sucre ! Quel travail pour un café ! ! !

QUI POURRAIT ME DIRE ?

          Bonjour à tous

AUJOURD’HUI, POUR MOI, LES SOUVENIRS ONT PRIS LE PAS SUR LES PROJETS.

Après de longs mois de silence, je reviens sur le site de notre amicale.
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu l’excellent reportage de B. AGULLO. Les photos sont magnifiques et elles nous ramènent à ce Paradis qu’était la baie le l’Ile du CHACAL avec ces 5 îlots protégés par le CAP FIGALO.

C’était pour moi un endroit où j’aimais me retrouver avec les amis pour d’interminables parties de pêche et casse-croute.
J’ai mille anecdotes et souvenirs de ces moments.
J’ai beaucoup ‘’parcouru’’ ces lieux sur Internet et autres GOOGLE MAPS. C’est ainsi que j’ai appris que notre Ile du CHACAL s’appelle maintenant Ile de SBIAAT
Il est aussi souvent cité, au pied du CAP, une « PLAGE de la GUITARE« .

Dans la rubrique ‘’QUI POURRAIT ME DIRE’’
J’aimerais savoir pourquoi ce nom ?
Et pourquoi nos anciens avaient baptisé ‘’Ile du chacal’’.

Je demande à Georges GIRARDET, s’il lit ce message, de se mettre amicalement ‘’hors-jeu’’ quelques jours (Je suis sûr qu’il connait la réponse).
S’il en est d’accord, pour faire vivre le site, je suggère que nous échangions des souvenirs de cette plage par des commentaires.

 Ses interviews d’il y a quelques années ( que j’ai hélas perduees) étaient remarquables.

MERCI. Bien amicalement
René CARDONA
ABIDJAN
21 Septembre 2025

LES BRESCOUDOS, c’est quoi ???

Archives Jadette SALVA-sept 2025

Les vacances sont finies. L’école a ouvert ses portes. Chacun a repris son travail. La maison est bien calme maintenant. Aussi nous avons décidé d’aller nous promener dans notre bonne ville de SETE.
Ce dimanche 7 septembre, le temps est au beau fixe. En déambulant dans le marché, au milieu des étals divers et colorés, un nom circule qui retient notre attention:

« les BRESCOUDOS » .Photo 1

Avec un nom pareil, à consonance hispanique, sûrement cela va nous plaire ! Et nous voilà partis à la rencontre des BRESCOUDOS. Une affiche chez la marchande de tielles nous laisse perplexe ! Cela n’a rien à voir avec une formation musicale. C’est une association de motards, de BIKERS , comme disent les jeunes!

Archives Jadette SALVA-sept 2025


Notre curiosité étant éveillée, si nous allions voir ces BRESCOUDOS ! Et nous
voilà partis à la recherche de ces passionnés de motos. Les voilà ! Ils arrivent en pétaradant, sirènes et klaxons à fond, entrant dans la ville en conquérants, fanions et drapeaux au vent, sous les applaudissements des spectateurs de tout âge au regard goguenard ou admiratif selon l’âge.

Nous décidons de suivre la « meute » vers leur lieu de rencontre.



Mais avant de vous « entraîner » dans cet « univers » totalement inconnu, nous avons voulu savoir ce que veut dire « BRESCOUDOS »?

Un coup d’ œil sur GOOGLE , et voilà ce que nous avons appris :

« <L’ASSOCIATION des BRESCOUDOS > tient son nom de l’ île volcanique
de BRESCOU , au CAP d’ AGDE, sur laquelle se trouve un fort construit par le
vicomte de JOYEUSE en 1586 pour protéger la côte d’une invasion ennemie.
Une bande d’ amis, à l’ origine baptisée CLUB HARLEY DAVIDSON
du CAP d’ AGDE, a adopté le nom de BRESCOUDOS en hommage à ce site, lieu de naissance du mouvement, au début des années 1990.
Plus d’ une centaine, voir des milliers de motards de FRANCE et d’ EUROPE, se
donnent rendez -vous dans cette belle région du CAP, histoire de découvrir la ville
et ses environs
. »


Garant la voiture au bord du canal, nous prenons le parti de nous mêler à cette
joyeuse « faune » d’un âge certain qui arbore fièrement blouson de cuir et
tatouages, un bandana sur le front, ou autour du cou.
Le plus surprenant cependant, ce sont leurs engins mécaniques : de
superbes motos personnalisées, customisées pour emprunter leur jargon, suivant leur bon vouloir de motard, avec fixée à l’avant une mignonne peluche qui humanise un tantinet ces fous du guidon. Des œuvres d’art qui stationnent au bord des trottoirs de l’avenue Victor Hugo. Et que dire de leurs casques ! Bref !


Avant de vous laisser admirer ces belles mécaniques, venez assister à un « BURN » que nous offre une équipe de motards. Pardon ? Vous ne savez pas ce qu’est un burn !!! Rassurez-vous, nous n’en plus ! Regardez la photo ci-dessous. Ce n’est pas une manif qui dérape avec feu de poubelle. Non ! Tout simplement, les BRESCOUDOS donnent un spectacle, et nous offrent une figure de leur choix, qui consiste « à faire déraper la roue arrière en accélérant tout en bloquant partiellement la roue avant ». D’où un bruit infernal ,vu le nombre de motos et un nuage de fumée qui se propage noyant le carrefour. Et je ne vous parle pas des traces de pneus sur le bitume !

Archives Jadette SALVA-sept 2025

Maintenant que le nuage de fumée s’est dissipé, je vous invite à admirer ces
magnifiques motos.
Pour terminer notre escapade, nous allons faire un tour du côté des
stands, à la gloire des effets particuliers des bikers.

Au revoir et bonne balade !

Un stand sur la place (Archives Jadette SALVA-sept 2025)

Notre inoubliable amicale (juin 2025).

Ce qui reste dans la mémoire de …

Jo PLAZA : un méga regret !

Avoir raté la première réunion de notre amicale le dimanche 19 avril 1984 à la Redoute Plage, commune de Portiragnes (Hérault).

Empétrés dans notre vie lyonnaise, nous n’avons pas pu assister à l’ « explosion de la première rencontre » des Saladéennes et Saladéens sur le sol métropolitain.

Restent les comptes-rendus baignés de joies, de cris, d’exclamations, de pleurs. Cette journée, je l’ai appris après-coup hélas!, resterait dans toutes les mémoires. Sauf la mienne. Et c’est là tout mon désespoir. On ne refait pas le passé….

Conclusion : je n’ai plus raté d’autres réunions. « Chat échaudé… » dit-on.

=============================

Ce qui reste dans la mémoire de …

Jadette SALVA : que reste-t-il dans ma mémoire ?

Une grande émotion ! Une satisfaction !

Que me reste-t-il en mémoire de toutes ces années passées à rassembler dans ces retrouvailles annuelles nos parents, nos amis éparpillés à travers la FRANCE et même hors FRANCE ?

Une grande émotion ! Une satisfaction ! Peut-être parce que j’ai vu défiler, parents et amis. Parce que je prenais à mon compte la joie de retrouver des connaissances du village, perdues depuis longtemps, comme les frères PALOMO se retrouvant après tant d’années séparés, le bonheur de Ginette BENSOUSSAN , venant de très loin et revoir ses amis Marie-Christine AMAT, ou Jean CARREÑO,…. Que vous dire lorsque Gislène PARRES, Marie-Paule ARACIL me sont « tombées dans les bras » ! Ça n’a pas de prix ! …

Ce fut, je pense, notre but pendant 44ans ! Ainsi, ce temps passé à faire vivre notre AMICALE pour le plaisir de tous, nous laisse une grande fierté. Nous donnions vie, le temps d’une journée, à nos villages !!!

=============================

Ce qui reste dans la mémoire de …

René CARDONA : le dernier repas.

Quelle organisation ! Cuisiner et servir à nos amis jusqu’à 500 plats de cet excellent gaspacho. Quelle prouesse !!! De la Kémia jusqu’à la Mouna tout était géré par notre Bureau ! Bravo!

Bonjour à vous tous, mes amis.
Je pense que nous sommes tous unanimes à dire que nous avons passé une bonne journée dans l’amitié et la convivialité. Cette ambiance qui nous est si chère et que nous avons su garder depuis 44 ans!
Au tout début de nos réunions, nos parents se joignaient à nous et partageaient notre enthousiasme d’être tous ensemble : nous étions heureux de les avoir avec nous. Ils étaient les « vieux ». Nous étions « les jeunes ». Les années ont passé…
Au dernier repas, il y avait nos enfants et même nos petits-enfants : la jeunesse de nos retrouvailles. Nous, nous étions devenus les « vieux » et heureux d’être là, ensemble.
Merci Jadette, merci Jacques d’avoir prévu une table pour les réunir. Tous ne se connaissaient pas. Pourtant, ils ont beaucoup apprécié d’être réunis à la même table. À la fin du repas, ils étaient tous : enfants de RIO .
44 ANS ! 44 ans que nous faisons la fête, c’est remarquable ! Faisons un retour sur notre passé. Le livre  « L’AMICALE du RIO SALADO » , de Titou REYNE, retrace parfaitement les débuts de cette aventure et toutes les péripéties qui se sont succédé durant ces années .
Quelle organisation ! Cuisiner et servir à nos amis jusqu’à 500 plats de cet excellent gaspacho. Quelle prouesse !!! De la Kémia jusqu’à la Mouna tout était géré par notre Bureau ! Bravo!
«Nos cuisiniers Gaspacheros» protégés sous les barnums, derrière leur poêle et sous l’œil vigilant de Rémi, faisaient l’attraction de la journée !
Que de photos ont été prises de ce fameux « défilé » de poêles au milieu des applaudissements de la salle !
Un GRAND MERCI à tous ceux qui ont apporté une pierre à cet édifice !
Notre amicale était, sans contexte, la plus dynamique des Amicales !
Je sais : on va encore me dire … «Vous, à RIO, vous êtes… »!
Je termine mon commentaire par cette anecdote : cette année, mon petit-fils m’a accompagné. J’avais cru qu’il avait accepté pour me faire plaisir. Au retour, il m’a avoué :
«Papi, je comprends maintenant pourquoi tu nous as toujours parlé avec tant d’émotion et de conviction de RIO, de tes amis ! J’ai beaucoup apprécié ! Dommage que ce soit le dernier rassemblement».
Nous avons tourné une page, c’est vrai, mais pas pour autant fermé le livre !
Jadette et Joseph vont continuer à entretenir le site. A chacun de nous de le faire vivre!
Fidèle amitié.
René.

LE DERNIER RASSEMBLEMENT.

Er-Rahel, Rio Salado et Turgot, le 8 juin 2025 .

C’est par une belle journée ensoleillée que nous nous sommes retrouvés , ce dimanche de PENTECÔTE, 8 juin 2025 , à POUSSAN, dans l’ Hérault, pour fêter

le 44éme anniversaire de L’AMICALE

de nos trois villages: ER RAHEL, RIO SALADO, TURGOT.

Fin de matinée : tous les participants étaient au rendez-vous. Malgré quelques défaillances de dernières heures, nous étions 100 personnes à table. Nous avons eu l’agréable surprise de compter une nombreuse participation de jeunes, fils ou petits-fils, venus, certains pour la première fois, côtoyer leurs aînés.

Chantal LOZANO et Joseph PLAZA accueillaient les arrivants qui se bousculaient à l’entrée, pressés de retrouver de « vieilles connaissances » .

Cette journée étant jour de fête et de souvenirs pour nos trois villages, la salle avait, cette fois-ci pour thème de décoration : « NOS ANNÉES ÉCOLE  » .

Les tables numérotées avaient pour nom soit les tables de multiplications, avec l’ indispensable décimètre soit les temps de conjugaison : Indicatif, Plus-que-parfait,futur, subjonctif, conditionnel… Des photos nous plongeaient avec émotion dans ces années d’insouciance.

Certains « élèves » de ces années-là, avaient envoyé un trait particulier qui rappelait tel ou tel instituteur. Nous avons appris ainsi que M. ADAM, pour calmer l’effervescence des ses élèves, jouait du violon. Melle FERNANDEZ préférait le piano. Quand à M. CINÉMA -pardon, M. ROBERT– il les dirigeait vers une salle de projection, dans l’ école même. Bien sûr, je ne vous parle pas des « rappels à l’ordre pour indiscipline ou faute d’ accord« . Un commentaire nous a particulièrement émus. Celui de cet élève n’ayant pas l’oreille musicale qui fut sollicité, avec bienveillance, à venir chanter en solo sur l’estrade le couplet d’une chanson, à la grande joie de ses camarades.

Bref, un joyeux brouhaha souvent au bord des larmes ou du fou rire , chacun ajoutant son commentaire.

Le moment le plus convivial fut sans contexte les rencontres autour du BAR tenu par Richard et Eric ANDREO. Un verre à la main,on se retrouvait, dégustant avec plaisir les fèves préparées par Danièle ANDREO , à la mode de Salou QUILÈS.

Puis ce fut l’heure de passer à table pour apprécier un repas de qualité .

Pour marquer cette journée, qui était , en fait,

le DERNIER RASSEMBLEMENT de notre AMICALE .

Une coupe de champagne fut offerte, avec, comme fond sonore, notre célèbre chanson de Carlo GARDEL : <La ULTIMA COPA…de CHAMPAGNE.’>

En tant que PRÉSIDENT de cette AMICALE, j’ai bien sûr un mot à dire.

Je remercie tous les participants qui, contre vents et marées, sont venus plus nombreux que prévu. Par suite, je tiens à rappeler que c’est d’un commun accord que les membres du bureau ont pris la décision de ne plus organiser de rassemblements. Les charges devenant trop lourdes, nous ne pouvons plus assurer ces rencontres dans de bonnes conditions.

Cela ne veut pas dire pour autant que l’ AMICALE va disparaître ! Je rappelle qu’elle continue d’exister, à travers le SITE INTERNET dont voicie l’adresse mail :

<AMICALE du RIO SALADO ,

orchestré par Joseph PLAZA. Notre « Ouedmaster » maintiendra ce lien entre nous tous. Il nous appartient de le faire perdurer par des articles, des commentaires. ..

Un dernier mot encore qui nous affecte tous. Les circonstances font que ce rassemblement a été malheureusement marqué par la disparition de notre ami François CARREGA, notre « chanteur en solo » qui devait nous rejoindre ce jour-là, François qui fut un fervent « soutien » de notre AMICALE.

Je vous souhaite à toutes et à tous une heureuse et longue vie .

Jayme SALVA

2025 : notre voyage en Algérie.

Je suis née à Oran en 1957 où j’habitais le lotissement Clair Soleil à La Senia. Au décès de mon père, nous avons été vivre à Er Rahel chez mes grands-parents. En 2023, au décès de maman, ma soeur et moi avions ressenti le besoin de connaître les lieux où elle avait vécu dans sa jeunesse. Avec nos enfants nous sommes partis « là-bas ». Un voyage plein d’émotions et un accueil formidable. Pour que la mémoire perdure, j’y suis retournée cette année avec mon fils et mes petites filles et je voudrais vous faire partager notre retour sur la terre de nos ancêtres.

Voici la plage de Sassel (vue depuis le Marabout)  
Vue depuis le Marabout Photos . AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
La photo traditionnelle que mes parents prenaient chaque été. Photo B. AGULLO Archives 2025.
Le château a été restauré (il tombait en ruine)
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Nous voici à Er-Rahel :
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.

Voici la rue où habitait ma famille AGULLO MUNOS BERTRAS à Er-Rahel. La devanture bleue était la maison de mes grands-parents.

Photo B. AGULLO Archives 2025.
Des gens adorables qui connaissaient ma famille.
Photo B. AGULLO Archives 2025. 

Rio Salado 2025 :
Photo B. AGULLO Archives 2025.

L’ ancienne église devenue école coranique pour les femmes et les enfants.

Photo B. AGULLO Archives 2025.
Les plages :
Turgot plage. Photo B. AGULLO Archives 2025.
Plage de Lourmel. Photo B. AGULLO Archives 2025.
Plage de la Guitare. Photo B. AGULLO Archives 2025.
La vidéo de notre voyage :

CLIN D’ŒIL AUX MESSIEURS…

Il est bon parfois de faire le tri de tout ce qui s’accumule dans nos tiroirs.
Au fil des années des petits riens qui sont autant de souvenirs, de fétiches ou
de reliques y sont oubliés pour mieux refaire surface dans notre mémoire le
jour où nous décidons de mettre un peu d’ordre. Les authentiques objets photographiés ici ont traversé la Méditerranée il a 63 ans. Sortis de leur sommeil, ils retourneront dans le tiroir après avoir réveillé en
vous messieurs (Et peut-être Mesdames aussi..) des souvenirs …
Qu’en dites-vous ?
Mon grand-père Thomas ALCARAZ en vendait dans sa boutique à Er-Rahel.

Colette.

nécessaire à raser. (archives C.Infantes mai 2025)
nécessaire à fumer (archives C.Infantes mai 2025)

Les enfants de Nantes à Rio Salado.

1941-1945

Les enfants de monsieur Duchemin.

Aujourd’hui, nous ne ferons pas de balade dans RIO SALADO. Je vous parlerai d’un fait qui compta dans la vie de nos villages d’ ALGÉRIE dans les années 1940 .-1945.

Archive de l’amicale du Rio Salado

C’est en fouillant dans nos archives, que j’ai retrouvé un échange de lettres avec celle qui fut la Présidente de L’ ECHO de L’ORANIE :

Madame Claude-Sandra RAYMOND.

Elle était à la recherche de documents « lui permettant de mettre en lumière l’œuvre des familles Pieds- Noirs, qui, de 1941 à 1945, ont recueilli des enfants métropolitains en ALGÉRIE et en TUNISIE ».

Puis-je rappeler à la jeune génération qui a la curiosité de nous suivre dans nos balades, que la FRANCE était en ce temps-là occupée par les Allemands. Les alliés venus en aide pour repousser l’envahisseur furent obligés de bombarder des villes comme Nantes .

D’après le net : Loire Atlantique – archives Départementales.

Le lien ci-dessous, tiré de la une de Ouest-France, vous éclairera sur ce qui fut un terrible événement :

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/bombardements-de-1943-il-y-a-80-ans-nantes-sous-le-deluge-des-raids-aeriens-dfab3d8a-48d8-11ee-95fb-5373350b7482

Mme RAYMOND racontait:

« A partir de l’ occupation allemande du Nord de la FRANCE, un certain nombre d’ organismes comme :

– la Croix Rouge Française, – le Comité Ouvrier de Secours Immédiat (COSI), – la Fédération des Amicales Laïques, – Le Secours National, – La Caisse Régionale des Institutions Ouvrières ( CRIFO),…

s’unissent pour prendre en charge les enfants des zones bombardées , et pour évacuer au titre de la défense passive les sinistrés, les orphelins ou plus simplement les enfants souffrants de malnutrition, pour les placer les uns dans la zone sud, d’autres dans les Alpes du Nord ou en Suisse, un nombre important en Algérie et en Tunisie .

Originaires du Nord bien sûr mais aussi d’autres régions, une partie de ces enfants qui ont entre trois, quinze ou seize ans, en particulier ceux qui partent pour l’ Afrique du Nord, sont regroupés, en complète coordination avec la Croix-Rouge, au sein du « Centre GUYNEMER « .»

Le Centre fut fondé par la vicomtesse VILLERS de la NOUE, sœur de Georges GUYNEMER, as de la première guerre mondiale abattu en septembre 1917. Les Centres GUYNEMER furent crées sous le patronage du Géneral PÉTAIN.

Photo tirée du net .

En 1941, les enfants de NANTES furent dirigés vers RIO SALADO.

Monsieur DUCHEMIN, violoniste sur un bateau de croisières, se trouvant sans travail, et Mme DUCHEMIN ,tous deux nantais d’ origine, furent sollicités pour accompagner et prendre soin de ces jeunes réfugiés dans notre village.

M. Albin ARNOUX mit à leur disposition des locaux situés près de la vieille école de filles, face à l’ église dans ce qui deviendra plus tard le studio-photos DUCHEMIN.

Archive de l’amicale du Rio Salado

Les enfants étaient âgés de 7 à 14 ans. Le benjamin, Jean-Claude, devait être le neveu de M et Mme DUCHEMIN, d’après mes informateurs.

Ces enfants sont restés chez nous, jusqu’ en 1945.

Ils ne fréquentaient pas l’école communale. Ils vivaient en vase -clos, créant chez nous, enfants de 10ans, un malaise, voir même un mystère. Qui étaient ces enfants « enfermés dans ces locaux » qu’on ne voyait pratiquement jamais ?

J’eus la possibilité de les rencontrer. Je me souviens d’ être allée avec ma mère rendre visite à Mme DUCHEMIN, d’ entrer dans l’arrière salle, pratiquement obscure, où seule une porte donnait sur une cour intérieure.

Je revois une table très longue, tous les garçons assis, bras croisés ,et M.DUCHEMIN, en bout de la table . Que faisaient ils ? Je ne m’ en souviens pas. Mais je vous assure, : j’étais pressée de quitter les lieux.

Cécile RODRIGUEZ, la charmante amie de toutes les générations saladéennes confondues, me racontait que les gaillards n’étaient pas toujours faciles à tenir. Pour mater leur révolte, M. DUCHEMIN en désespoir de cause, les envoyait chez son père, Cécilio le coiffeur , lui donnant pour consigne, en guise de représailles, de leur raser le crâne.

Archive de l’amicale du Rio Salado

M. RODRIGUEZ, compatissant, ne pouvait s’y résoudre . Les crânes rasés n’étaient pas à la mode à cette époque. Cécilio entamait alors des discussions sans fin, entremêlées de leçons de morale. Finalement, notre bon Cécilio se contentait d’exécuter une coupe très courte. Une chose est certaine, me disait Cécile, son père n’ eut pas beaucoup de crâne à raser. Tous les dimanches, afin d’ apporter un peu de fantaisie dans leur vie d’exilés, les enfants étaient invités chez des familles compatissantes. Mathilde DAVOS, et Yvette DETORRES , à qui je dois ces photos, ont accueilli ces exilés trois ou quatre enfants, jamais les mêmes, à venir passer le dimanche en famille.

Archive de l’amicale du Rio Salado

Puis la guerre prit fin. Les garçons retrouvèrent leurs familles, et M et Mme DUCHEMIN décidèrent de rester dans ce village qui les avaient si bien accueillis. Mathilde n’eut pas le moindre petit mot de ces garçons. Yvette, plus chanceuse, reçut deux cartes postales de NANTES. Puis, le temps a passé et les souvenirs se sont estompés. Un seul mystère : pourquoi avoir garder ces enfants à l’écart des enfants du village ? Plus personne hélas! pour répondre à cette question. Etait-ce une consigne… un choix?

Archive de l’amicale du Rio Salado

********************

Histoire de nos villages.

Blason situé à gauche de l’entrée de la mairie de Rio Salado
(archive de l’amicale du Rio Salado)
Connaissez-vous l’histoire de nos armoiries?
A gauche : la mairie de Rio Salado. A droite : le blason de la ville.

Bien sûr, je connaissais le blason pour l’avoir vu sur le mur de la mairie, à gauche de la porte d’ entrée. J’avais lu sa devise, jusqu’à l’apprendre par cœur, mais sans plus. Alors, j’ai voulu l’étudier de plus près, connaître son histoire, savoir comment ce blason est parvenu jusque sur les murs de la mairie de notre village. Chose curieuse, j’avais constaté que les villages environnant n’en possédaient pas. Seules les villes avaient ce privilège. Je suis donc allée consulter les archives de l’AMICALE du RIO SALADO, afin d’ éclaircir ce mystère. Et voilà ce que j’ai découvert.

Le 21 décembre 1956, le maire de l’époque Gontran MILHE POUTINGON réunissait les membres de son Conseil Municipal pour leur rendre compte de son voyage en FRANCE au cours duquel, M. FOUQUES DUPARC, maire d’ORAN, avait invité les maires de FRANCE et D’ALGERIE à assister aux jumelages de divers communes du département du HAUT-RHIN.

C’est ainsi que Gontran MILHE POUTINGON rencontra de M.THROO, maire de la ville de GUEBWILLER qui accepta le jumelage de sa commune avec celle de RIO SALADO.

Pour concrétiser leur accord, ils se rendirent à GEBWILLER où une séance du Conseil Municipal eut lieu, en vue de dresser l’acte de parrainage.

M. MILHE POUTINGON fut charmé par la visite de la ville.

L’acte signé, le parrain offrit à son « nouveau filleul  » un tableau représentant les armoiries de la ville. Ce tableau donna un idée à notre maire qu’il soumit à ses adjoints, dès son retour de FRANCE.

Pourquoi RIO n’aurait pas , lui aussi, des armoiries ? L’idée fut adoptée à l’unanimité. Le directeur des Beaux Arts d’ORAN fut contacter pour établir diverses maquettes. Après examen du conseil, la maquette retenue fut celle représentant les origines du village. Elle arriva au village, accompagnée d’une note explicative ainsi rédigée:

d’argent à la barre de sinople maçonnée et bretessée chargée d’une rivière d’or, accompagnée de deux fleurs de salicaires au naturel .>>

N’étant pas familiarisée avec l’art héraldique (étude des armoiries), J’ai consulté INTERNET :

Le blason de la commune de Rio Salado. (archive de l’amicale du Rio Salado)

La « BARRE » est la pièce principale du blason. C’est une bande, placée en diagonale, qui va de l’angle supérieur gauche, à l’angle inférieur droit. Le « SINOPLE » est la couleur verte, dans les émaux héraldiques . Le terme « bretessée« nous indique que la barre est maçonnée de petits créneaux et couvert d’un émail vert (le sinople). Pour terminer l’étude du blason, je remarquais les deux fleurs que le sculpteur avait ajoutées de chaque côté de la barre,( la rivière) : deux fleurs de salicaire. Les salicaires sont des plantes communes envahissantes à fleurs rouges qui poussent à proximité de milieux humides.

Mais notre sculpteur ne s’est pas arrêté à cet écu : il a embelli le blason en y ajoutant tout autour une guirlande de feuilles de vigne entremêlées de grappes de raisin. Un listel (un ruban) complète les armoiries de RIO SALADO, en nous livrant la devise de notre village :

« D’OBSTACLE N’A CURE, FLEURIRA QUAND MÊME ! ”
Archive de l’amicale du rio Salado.
L’acte de parrainage (archive de l’amicale du Rio Salado)

La distillerie d’Er-Rahel.

La distillerie à Er-Rahel se situait à la sortie du village en direction de Rio Salado et dans la même rue, perpendiculaire à la nationale.,tout au fond de la rue, il y avait la coopérative des vins.

Les deux grands bâtiments, bordés sur leurs extérieurs par une vigne, se voyaient bien depuis le cimetière, à la sortie du village.

La distillerie avait, en 1962, quand nous sommes partis, Monsieur JULES SIE comme directeur ou gérant. (Je ne suis pas certaine de l’orthographe de son nom). Son logement se trouvait dans les étages de la bâtisse et, en 1961, JULES SIE nous avait invités, mon petit frère et moi, à aller regarder un film sur sa télévision !

Je découvrais la télévision et j’ai un souvenir impérissable de « La Belle et la Bête » avec JEAN MARAIS.

La cave coopérative

Je l’ai bien connue ! J’y ai habité de 1957 à 1962. Son directeur était MARCEL SICARD, et mon père, MARCEL INFANTES, y travaillait en tant que caviste.

Donc, les pressoirs, les grandes cuves, l’habitation du directeur, la nôtre, les bureaux de MARCEL SICARD, qui avaient une sortie sur notre jardin, les allées et venues des remorques remplies de raisin, l’odeur des marcs, les pesées à l’arrivage des camions et tracteurs sur la grande plateforme du pont-bascule sont autant d’images dans mes souvenirs les plus heureux.

Également, le jus de raisin qui commençait à fermenter et au-dessus duquel par une bouche de cuve ouverte, enfants inconscients, nous jouions aux funambules en traversant l’ouverture par les madriers posés dessus en guise de protection ! Nos parents n’en ont jamais rien su ! Jacqueline, la fille de MARCEL SICARD et aussi Abdelkader et Miloud, les enfants de Houssine, employé lui aussi à la cave, jouaient avec nous !

Sur les documents en annexe 1, vous trouverez des informations sur la distillerie et sur la cave coopérative. Elles sont extraites d’un petit livre sur Er-Rahel édité en avril 1957 par l’imprimerie FOUQUE à Oran. Son auteur est MAX MARCHAND.

En annexe 2, il s’agit de la couverture de cet ouvrage.

Et en annexe 3, ce sont des photographies prises en 2018.